FA40 – L’activisme artistique

Couverture du numéro 40 de Figures de l'art

2023, sous la direction de Nicolas Nercam

Abordant les questions de l’écologie, de l’altermondialisme, du féminisme, de la consommation responsable, de l’aliénation sociale et économique ou de l’immigration, de nombreuses manifestations internationales sont consacrées à « l’activisme en arts ».

Comment évaluer la capacité des champs artistiques (arts plastiques, littérature, performance, théâtre, musique, danse, vidéos, etc.) à fonctionner « en écho » à la protestation sociale et politique ? Comment concilier le champ de l’art (l’art moderne tout particulièrement est défini comme un champ autonome, habituellement perçu comme sans fonctionnalité – autre que sa propre fonctionnalité) et le champ du politique et du social (généralement perçu comme la praxis de l’exercice des pouvoirs dans une société organisée) ? L’activisme artistique ne remettrait-il pas en cause cette « inutilité » ontologique de l’art ?

Oscillant entre deux types « d’esthétisation du politique et du social », l’activisme artistique, selon Boris Groys (2016), s’inscrirait soit dans une forme de bonification de la fonctionnalité du message et de l’action politique et ce afin de rendre ces derniers plus attractifs, soit, selon la tradition de la modernité artistique occidentale, dans la mise en avant de la dysfonction de l’action politique et de son discours, l’annulation de leur dimension pratique et efficiente. Cette dernière perspective esthétique semble avoir été adoptée par un grand nombre d’artistes activistes afin de dénoncer les dangers, les excès, les travers, les hypocrisies de telles ou telles actions politiques ou de tels ou tels principes idéologiques.

Dans un contexte de mondialisation, l’activisme artistique hérite de ces deux traditions contradictoires de l’esthétisation de la fonctionnalité et de la dysfonctionalité, ce qui rend ses contenus artistiques autant que politiques souvent particulièrement ambigus.

Les articles réunis par Nicolas Nercam dans ce numéro de Figures de l’art 40 se proposent d’apporter des éléments de réponse à la question des interactions entre arts et pratiques sociales et politiques, en analysant une partie des multiples aspects des formes et des conceptions de l’activisme en arts. L’activisme artistique rassemble les articles de Sara Alonso Gómez, Marianne Boiral, Nancy Boissel, Deborah Bowman, Marion Cazaux, Kamal Chaaibat, Caroline Corbal Albessard, Cécile Croce, Marie-Laure Desjardins, Marie Escorne, Rime Fetnan, Ariane Fleury, Bernard Lafargue, Anne-Cécile Lenoël, Alexandre Melay, Caroline Prévost, Monika Salzbrunn, Frédéric Tachou, Daniel Vander Gucht, Maud Verdier, Raphaela von Weichs.

  • ISBN : 2-35311-152-1 / ISSN : 1265-0662
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 25€
        • 378 pages

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FA39 – QueeRriser l’esthétique

Couverture du numéro 39 de Figures de l'art

2021, sous la direction de Bernard Lafargue et Cécile Croce

En 1990, Judith Butler publie Gender Trouble. Ce livre auroral s’appuie avec brio sur la French Theory pour en fonder une autre : the Queer Theory. Celle-ci nous donne à comprendre que la vie est une tragi-comédie, dans laquelle tout-un-chacun peut changer le rôle auquel il se croyait assigné et assujetti par nature. On ne naît plus homme ou femme mais neutre ; epikeinos, « gender fluid » ou, pour le dire avec Rousseau, « propre à rien/tout » et doué de « perfectibilité ». Traduit en plusieurs langues, Gender Trouble aura très vite une influence considérable sur les études littéraires et cinématographiques, qui vont rapidement faire un acting out tout particulièrement heuristique. Il n’en est toujours pas de même dans les études esthétiques et d’histoire de l’art.

Tout se passe en effet comme si la geste phallogocentrique hystérique de Socrate, le père spirituel de la philosophie (de l’art), bannissant la beauté féminine des Panathénées de Phidias, qui aurait tellement émollié les athéniens qu’ils en auraient perdu la guerre du Péloponnèse, se répétait dans les deux grands livres majeurs de L’Esthétique : La Critique de la faculté de juger (Kant) et L’Esthétique (Hegel), qui confinent l’art (dépassé) de leur temps à un rôle de potiche empruntée ou fétichisée/momifiée.

Comment en finir avec la « maledizione » du « démon de Socrate » qui pousse toujours aujourd’hui un grand nombre de grands penseurs, portant sur leur front une « mâle assurance », à répudier la beauté trop « féminine » d’un grand nombre d’œuvres d’art en vogue ? Comment repenser les rapports, intimement sexués/genrés que l’Esthétique entretient avec la beauté/le beau ? Comment réécrire son arbre généalogique, plus particulièrement ses liens de parenté – et de filiation – incestueux avec ses deux grandes sœurs : la philosophie et l’histoire de l’art ? Comment l’esthéticien peut-il parvenir à « queeRriser » sa « vieille » discipline ?

Peut-être en ajoutant l’« R » cratylien incantatoire de Rrose Sélavy au néologisme audacieux de son parricide !

C’est à cette « révolution » que se risquent les articles de Zoé Adam, Bernard Andrieu, Louise Barrière, Jérôme Carrié, Maîtresse Cindy, Cécile Croce, Émilienne Edmond, Marie Gil, Bernard Lafargue, Claire Lahuerta, Apostolos Lampropoulos, Anne-Cécile Lenoël, Mélodie Marull, Aurélie Martinez, Murielle Navarro, Nicolas Nercam, Eugénie Péron-Douté, Tristan Piotto, Alban Piscopello, Muriel Plana, Guillaume Robin et Ariane Temkine réunis dans ce n° 39 de Figures de l’art par Bernard Lafargue et Cécile Croce.

  • ISBN 2-35311-128-9 / ISSN 1265-0692
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 28 €
        • 354 pages

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FA38 – Exposer/S’exposer

Couverture du numéro 38 de Figures de l'art

2021, sous la direction de Christophe Bardin

Dès son origine le design s’est posé la question de sa propre visibilité avec cette double contrainte d’apparaître et d’exister dans le champ artistique (au sens large) tout en cherchant à créer un lien particulier avec une clientèle potentielle et d’éventuels consommateurs. Dans un premier temps, intimement lié aux grandes expositions universelles comme la « Great Exhibition of the Works of Industry of all Nations » de 1851 puis aux suivantes, il cherche également rapidement cette forme de reconnaissance spécifique que peuvent conférer certains événements comme les salons.

Aujourd’hui cette question s’est considérablement complexifiée à la fois par l’éventail élargi des activités du design, par les méthodologies de travail réinventées, par le changement des habitudes de consommation ou encore par la diversification des lieux proposés. Aux places physiques traditionnelles se sont ajoutés et quelquefois substitués des endroits dits dématérialisés qui permettent à la fois de se montrer sans intermédiaire, et sans réalité physique pour une partie de la production, mais qui imposent également – par leurs puissances supposées – une forme d’investissement et d’asservissement. En changeant, en se transformant, en se renouvelant l’exposition du design se réinvente sans cesse. Le « quoi montrer » devient complexe. S’agit-il de soumettre le processus de réflexion, le travail préparatoire, un objet terminé, quelques procédés ? Pour ajouter au trouble, si le design est bien cet ensemble d’éléments plus ou moins matériel et concret, il est également – et souvent en même temps – tous les dispositifs qui permettent la monstration. Issu des savoirs faire du théâtre entre autres, le design d’environnement, par le biais de la scénographie, injecte en effet des compétences nouvelles, où le son, la lumière, le parcours du spectateur, la gestion des flux, donnent une épaisseur particulière à l’exposition quand il ne devient pas tout simplement l’objet même de l’exposition.

Poursuivant la réflexion engagée dans Les Moments du Design (Figures de l’Art, 36, éd. PUPPA, 2019). Les articles de ce numéro 38 de Figures de l’Art qui proviennent pour l’essentiel du colloque : « Exposer/S’Exposer » que nous avons organisé à l’université Jean Monnet de Saint-Étienne en novembre 2019, analysent cette question complexe de l’exposition.

  • ISBN : 2-35311-116-5 / ISSN : 1265-0692 / EAN : 9782353111169
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 22 €
        • 260 pages

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FA37 – Le savoir-rire de l’art

Couverture du numéro 37 de Figures de l'art

2019, sous la direction de Bernard Lafargue et Bertrand Rougé

Des plaisanteries de Duchamp et de ses amis dadaïstes aux dernières facéties de Yue Minjun, Liu Bolin, Calle, Koons, Cattelan, etc., en passant par l’humour noir des fumistes ou surréalistes, l’art de ce dernier siècle n’a eu de cesse de se débarrasser de l’aura du sacré pour devenir léger, désinvolte, humoristique ou ironique avec le triomphe mondial du Pop Art Design dans les années soixante. Un nouveau prisme qui nous invite à penser que, des joutes en trompe-l’œil de Zeuxis et Parrhasios aux caprichos de Vélasquez ou Goya en passant par les traits d’esprit – cosa mentale – des doux souris tout chargés de mystères de Léonard ou les peintures facétieuses du Tintoret, un habile savoir-faire-rire a toujours été le propre de l’art.

C’est dans ce contexte en effet qu’un Daniel Arasse s’est mis à dénoncer « l’esprit de sérieux de ces gardiens de cimetière, qui se drapent dans la prétendue dignité de leur discipline et, au nom d’un triste savoir, veulent qu’on ne rie jamais devant une peinture », pour risquer une iconographie analytique jubilatoire habile à se mettre au diapason des poétiques rieuses ou risibles des œuvres d’art.

Et c’est dans cet esprit que les articles de Nicolas Boutan, Alice Cazaux, Dominique Etna Corbal, Cécile Croce, Alain Chareyre Méjan, Eliane Chiron, Avril Closset, Cécile Croce, Marine Crubilé, Mylène Duc, Eric Dicharry, Christian Globensky, Bernard Lafargue, Gérard Lahouati, Richard Leeman, Elisabeth Magne, Oscar Motta, Nicolas Nercam, Nicolas Nouhaud, Bertrand Prévost, Bertrand Rougé, Ronald Shusterman, Frédéric Sicard et Christophe Viart réunis par Bernard Lafargue et Bertrand Rougé dans ce numéro 37 de Figures de l’art, s’attachent à analyser les principaux tropes de la « vis comica et polemica » de l’art.

  • ISBN 2-35311-110-6 / ISSN 1265-0692
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 28€
        • 360 pages

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FA36 – Les Moments du Design

Couverture du numéro 36 de Figures de l'art

2019, sous la direction de Christophe Bardin

Initialement circonscrit au champ de la production manufacturière, ce qui peut être décrit comme l’ancêtre de ce que nous nommons aujourd’hui le design – soit les arts industriels ou arts décoratifs – du XIXe siècle a longtemps recouvert une activité qui, pour l’essentiel, tournait autour de la création et de la production de mobilier, faïencerie, verrerie, textile, orfèvrerie ou encore ferronnerie soit peu ou prou d’objets liés à l’art de la maison. Le XXe siècle va changer la donne et voir émerger des courants et pratiques diversifiés. Le primat de l’esthétique ou celui de la fonctionnalité sont tour à tour discutés, la dimension symbolique de l’objet, la volonté de redéfinir la création autour de la personne et non plus du produit ou encore l’économie de moyens sont autant de directions envisagées et suivies par les créateurs. Dans le même temps, le design s’immisce partout. Il peut être de produit, sonore, d’espace, de service, numérique, culinaire, lié au packaging ou encore au management. Cette « dilution » du design dans la plupart des domaines – social, politique, économique, esthétique entre autres – le rend de plus en plus difficile à définir comme à interpréter.

Souvent lié à des mécaniques de projet qui génèrent des formes spécifiques, le design s’est et se nourrit toujours de renversements, de remises en cause, de bifurcations et parfois de renoncements. Ces moments singuliers, perçus quelquefois comme des crises ou des tensions, mais aussi comme des champs d’expérimentation, parfois violents dans leur radicalité sont autant de marqueurs essentiels qu’il convient de saisir.

  • ISBN : 2-35311-101-7 / ISSN : 1265-0692
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 20 €
        • 232 pages

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FA35 – Le devenir-cyborg du monde

Couverture du numéro 35 de Figures de l'art

2018, sous la direction de Bernard Lafargue et Bernard Andrieu

« Cyborg » est un mot composite. Il hybride ou marrie pour le meilleur et pour le pire le kubernêtés (pilote de Platon) ou le cybernétique (logiciels informatiques permettant le bon fonctionnement de systèmes autorégulés de Norbert Weiner) et l’organique ou la chair.

Manfred Clynes et Nathan Kline emploient pour la première fois le terme « cyborg » dans un article intitulé : « Drugs, Space and Cybernetics », qu’ils publient dans Cyborgs and Space, Astronautics, en septembre 1960 pour désigner un « humain amélioré » par un certain nombre de dispositifs de prothèses ou artefacts capables de s’autoréguler afin de lui permettre de survivre dans un environnement extraterrestre.

Si ce livre, dont les articles proviennent pour l’essentiel d’un colloque que nous avons organisé en novembre 2017 à l’Université Bordeaux Montaigne, rend hommage aux inventeurs du concept, il prend acte de l’irrépressible et incontrôlable extension de sa signification durant ces dernières décennies. Notamment du fait de l’« artialisation » des romans et films de science-fiction.

De quoi, de qui, « cyborg » est-il(le) le nom ? S’il s’avère que « cyborg » est le nom de cet être propre à toutes les hybridations, car « propre à rien », dont Rousseau repère dès son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes l’infinie « perfectibilité », quels sont ses droits et devoirs ?

Telles sont les questions fondamentales auxquels s’efforcent de répondre les articles d’Alexandra Ain, Bernard Andrieu, Anaïs Bernard, Thomas Brunel, Johann Château-Canguillhem, Bernard Claverie, Giorgio Cipoletta, Cécile Croce, Jean-Paul Engelibert, Aurélia Gaillard, Carole Hoffmann, Fleur Hopkins, Akira Kurushima, Bernard Lafargue, Claire Lahuerta, Xavier Lambert, Albain Le Garroy, Avelino De Lima Neto, Aurélie Martinez, Salim Mokaddem, Judith Nicogossian, Petrucia Da Nobrega, réunis par Bernard Lafargue et Bernard Andrieu dans ce numéro 35 de Figures de l’art.

  • ISBN 2-35311-093-2 / ISSN 1265-0692
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 24€
        • 284 pages

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FA34 – Art et design : une histoire d’humour

Couverture du numéro 34 de Figures de l'art

2017, sous la direction de Bernard Lafargue et Jérôme Carrié

À Staline qui, tout en imposant à l’Union soviétique « le design total » du réalisme socialiste, proclamait : « Un peuple heureux n’a pas besoin d’humour » semblent faire écho, un siècle plus tard, les propos de Starck, un artiste-designer qui a toujours revendiqué son obédience communiste : «  Un design sans humour n’est pas humain… Le manque d’humour est la définition de la vulgarité…Le populaire est élégant, le rare vulgaire. »

En trente et quelques « glorieuses », ce sont les mille et un « objeux factitifs » élégants de ce design pop d’humour qui ont changé la face du monde grandiloquent et guerrier des « Grands Récits », le rendant plus « cool » et autrement « kitsch ». De « La Mamma » de Pesce (1968) qui déploie ses rondeurs de Vénus stéatopyge de mousse polyuréthane attachée à son « boulet-repose-pieds », dès que son acheteur ouvre l’emballage sous vide à « La Marie », une chaise en polycarbonate transparent dans laquelle Starck ressuscite en 1998 La Mère immaculée de l’Occident chrétien sous la forme d’une « mère porteuse » de projets de vie plus doux et seyants, en passant même par la «  Heart Cone Chair », que Verner Panton réalise en 1959 en faisant un clin d’œil tant aux oreilles des Bergères galbées en confessionnal-boudoir du XVIIIe qu’à celles du « Mickey Mouse » blagueur de Disney (1929), tout en « parodiant » le formalisme « de Stijl » de la chaise Zig Zag (1932-34) de Gerrit Rietveld pour donner à son utilisateur le cœur d’une « femme-bergère-souris » virevoltant sur son piétement cruciforme, le monde a pris conscience qu’il est un cosmos cosmétique ; un loft dans lequel tout un chacun est invité à designer, pour le meilleur comme pour le pire, sa love story.

Et, c’est à travers le prisme de ce design pop d’humour que renaissent à nouveau aujourd’hui les mille et une histoires d’amour et d’humour de ces « œuvres d’art » que deux siècles de bourgeoisie révolutionnaire et puritaine avaient enfermées, sacralisées et fétichisées, dans la prison dorée de musées en forme de morgues, et que la « moraline » d’une puissante tradition d’historiens de l’art agélastes avaient amputées de leur polysémie facétieuse.

Ce sont les principales figures de ces esperluettes d’amours à l’humour jubilatoire, que mettent en évidence les articles d’Alexandra Ain, Isabelle Alzieu, Dina Besson, Nicolas Boutan, Benedetto Bufalino, Christophe Bardin, Jérôme Carrié, Dominique Corbal, Cecile Croce, Eric Dicharry, Erica Francese, Annie et Jean Galvani, Norbert Hillaire, Joël Hubaut, Anne Cécile Lenöel, Jérôme Moreno, Nicolas Nouhaud, Bertrand Rougé, Ronald Shusterman, Antonella Tufano, réunis par Bernard Lafargue et Jérôme Carrié dans ce numéro 34 de Figures de l’art.

  • ISBN 2-35311-088-6 / ISSN 1265-0692
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 27 €
        • 350 pages

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FA33 – L’image et son dehors

Couverture du numéro 33 de Figures de l'art

contours, transitions, transformations

2017, sous la direction de Markus Arnold et Mounir Allaoui

Le cadre délimite une représentation. Il n’est pourtant pas un élément nécessaire à toute image, et la forme visible en son sein ne contient pas l’essentiel de ce qui se dit par l’image. Ainsi, l’histoire du cadre comme support de l’image n’est pas liée à toute culture visuelle, et au-delà de cette évidence, l’image – même lorsqu’elle est cadrée – joue d’abord avec son dehors. Car c’est aussi depuis le hors-champ ou la coupure qui sépare deux images au montage d’un film par exemple, ou l’espace intericonique de la bande dessinée que se nourrissent le sens et l’esthétique. Il s’agit donc d’un champ qui s’étend hors de l’immédiateté de l’expérience visuelle située par le cadre. Cette création du sens et d’esthétique est aussi le fruit de la tension entre ce qui se donne à voir et cet ailleurs imaginaire qui se devine… le contexte et l’histoire de ce(lui) qui regarde et de ce qui est regardé : le dehors de l’image.

Cet ouvrage fait suite au colloque international « L’image et son dehors : contours, transitions, transformations » qui s’est déroulé à l’École Supérieure d’Art de la Réunion les 6 et 7 mai 2015. Il réunit plusieurs textes qui, malgré la diversité de leurs sujets et des médiums abordés, sont portés par cette question fondamentale de l’image et de son dehors.

Textes de Allaoui Mounir, Arnold Markus, Deremetz Johannes, Domenach Élise, Gigan Angélique, Gyatso Natalie, Hadouchi Olivier, Hoareau Aude-Emmanuelle, Hock Katja, Issur Kumari, Iyengar B. S. Rohini, Jaudon Raphaël, Khoyratty Farhad, Kugel Karl, Molinet Emmanuel, Sasha Nine, Omar Awadi Myriam, Palermo Chiara, Piemme Alice, Prunet Camille, Quëland de Saint-Pern Yohann, Ramharai Vicram, Shusterman Ronald, Yahi Natacha.

  • ISBN : 2-35311-086-X / ISSN : 1265-0692
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 24 €
        • 315 pages

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FA32 – L’art & la machine

Couverture du numéro 32 de Figures de l'art

2016, sous la direction de Danièle Méaux

De la première industrialisation au développement actuel des nouvelles technologies, les inventions techniques ont conditionné les modes d’organisation socio-économique, comme elles ont sollicité l’imaginaire collectif. C’est ainsi que la machine a constitué un motif privilégié dans le champ artistique. Emblème de progrès souvent magnifié, elle a également été mise en cause comme facteur d’asservissement, confrontant l’être à un simulacre d’autosuffisance organique. Parallèlement à cela, l’utilisation d’appareils plus ou moins sophistiqués amène à repenser autrement l’acte de création.

Textes de Brogowski Leszek, Callens Anne-Céline, Cartier Claudine, Ciciliato Vincent, Favier Anne, Ihl Olivier, Knoery Franck, Le Pape Isabelle, Limonne Charlotte, Méaux Danièle, Mika Vincent, Mourey Jean-Pierre, Moussaoui Nedjma, Noirot Julie, Périot-Bled Gaëlle, Ramaut-Chevassus Béatrice, Rival Hélène, Romano Pace Alba, Rot Gwenaële, Sacchetto Michela, Streitberger Alexander, Thély Nicolas, Vatin François, Viart Christophe, Villard Marie-Aline.

  • ISBN : 2-35311-076-2 / ISSN : 1265-0692
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 24 €
        • 326 pages

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FA31 – L’Art des villes

Couverture du numéro 31 de Figures de l'art

2016, sous la direction de Cécile Croce

L’expression « art des villes »  propose de considérer la ville comme un être vivant. Un être qui fait le beau pour se sentir bien dans sa peau et séduire ses visiteurs et ses habitants qui, en retour, vont le revivifier. Elle implique la prise en compte des projets, processus, gestes et pratiques économiques ou politiques qui distinguent les spécificités de sa poïétique et de son esthétique.  

Si les artistes ou designers sont de plus en plus souvent sollicités par les édiles, leurs œuvres engendrent, à l’usage, des espaces hétérotopiques qui génèrent des ambiances nouvelles. Le décor ne relève plus en effet du parergon superfétatoire de l’esthétique kantienne, mais d’un cadre de vie ou milieu (umwelt d’Uexküll), dans lesquels les habitants se plaisent, ou non, à vivre. C’est pourquoi l’embellissement plus ou moins « vintage » des « centres historiques » devient l’un des principaux enjeux de l’attractivité touristique.

Mais l’art sait aussi « griffer » la ville, bousculer les attentes, destituer les prescriptions esthétiques, s’immiscer, par quelques actions plus ou moins subversives, dans ce que composent nos pratiques urbaines. Ce sont ces pratiques plurielles, divergentes et contradictoires que L’art des villes prend en compte pour mettre en évidence ce devenir artistique et esthétique par lequel chaque ville cherche à se parer en se distinguant des autres pour attirer la manne des touristes tout en devenant ce qu’elle est.

L’art des villes condense celui d’une époque, ses goûts et sa morale. C’est toute une conception du monde, une Weltanschauung manifestement hédoniste, qui se donne à voir dans ses choix esthétiques. Qu’elles soient pensées par les politiques, travaillées par l’histoire ou rêvées par les artistes, les villes nourrissent leurs légendes pour redorer leurs blasons et diffuser des « ambiances vénisées ».

Poursuivant la réflexion engagée dans « Le syndrome de Venise : la biennalisation de l’art contemporain » (Figures de l’art 20) et « Le design dans l’art contemporain » (Figures de l’art 29), les articles de ce numéro 31 de Figures de l’art proviennent pour l’essentiel du colloque : « L’art des villes » que nous avons organisé à Cap Sciences-Bordeaux en Janvier 2015.

Articles et Actions de Samira Aït-Mehdi, Claire Azema, Sidi Omar Azeroual, Katharina Bellan, Emmanuelle Bonneau, Déborah Bowman, Pierre Cabrol, Anne-Cécile Canas-Lenoël, Emma Carpe, Aurélie Chêne, Caroline Corbal, Cécile Croce, Jérôme Dupont, Christophe Genin, Michèle Ginoulhiac Baudeigne, Luís Carlos Pimenta Gonçalves, Céline Hromadova, Bernard Lafargue, Fabio de La Rocca, Michèle Laruë-Charlus, Charlotte Lheureux, Alain Mons, Nicolas Nercam, Julien Ottavi, Thierry Paquot, Laurent Péradon, José Le Piez, Lydie Rekow-Fond, Stéphanie Sagot, Christian Ruby, Simon Stawski, Corinne de Thoury, Ramzi Turki réunis dans ce numéro 31 de Figures de l’art par Cécile Croce.

  • ISBN 2-35311-074-6 / ISSN 1265-0692
    • Éditeur : PUPPA, Pau
      • Prix : 27 €
        • 368 pages

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